La zone de transition entre la molasse du Tertiaire et le Crétacé a été plus longue que prévue car un niveau Sidérolithique, des grès éocènes, est venu semer son grain de sel! D'une épaisseur classique variant entre 10 et 40 m sur les quelques forages existants dans le bassin genevois, il était de 140 m à Lully! La zone de fractures et la présence de ces grès ont rendu l'interprétation sismique difficile et une incertitude était présente.
L'architecture du puits a donc dû être modifiée en conséquence.
Il était prévu de rencontrer les calcaires du crétacé dès 560 m, de les forer jusqu'à 800 m environ où le Jurassique aurait dû être présent, de poser un tubage dans le Crétacé puis de forer le Jurassique supérieur jusqu'à 1130 m. Après les divers tests sur les venues d'eau et les diagraphies du Crétacé, le tubage aurait dû être installé mais non cimenté dans sa totalité. De plus, afin de pouvoir préserver les venues d'eau potentielles et les monitorer en surface, une tête de puits avait été conçue spécifiquement pour ce forage. La poursuite de la foration dans le Jurassique se faisait donc sous "protection" de ce tubage et on pouvait monitorer les pressions du réservoir du Crétacé.
La présence de ces grès contenant de l'eau nous a imposé de faire cette phase de tubage avant d'être dans les calcaires du crétacé afin de ne pas être handicapé par du matériel non consolidé. La cimentation du tubage s'est faite sur toute la hauteur de ces grès et dans une partie de l'annulaire entre le tubage précédent et le nouveau.
Après la phase de tubage et cimentation à 810 m, le forage peut continuer sa course!
La foration reprend jeudi 12 mars et pourrait nous apporter les premiers indices de présence d'eau très rapidement.
Il n'y aura pas de tubage sur la formation du Crétacé. La foration du Jurassique supérieur se poursuivra jusqu'à ce que la cible, les calcaires récifaux du Kimmeridgien, soit atteinte et traversée mais pas au-delà de 1300 m.
